• La base de la pyramide des critères de longévité, l’isolation du champ opératoire, corrélée à l’utilisation d’aides optiques (loupes et/ou microscope), constituent à cet égard le sésame d’entrée dans le monde de l’adhésion. Précision, propreté et sécurité sont sans doute pour cette discipline plus que pour toute autre, les piliers du succès à longs termes.
• Ensuite, la préparation de la cavité requiert une attention spéciale. A cet égard, a-t-on un jour véritablement appris à cureter le tissu carieux selon des critères objectifs ? Hormis le critère tactile ou visuel, et donc forcément subjectif, existe-t-il des moyens de nous guider de manière plus précise et univoque ? Car on imagine aisément que cette étape décisive pour la qualité de l’adhésion et de la marge.
• Une mention spéciale portera sur l’hybridation de sa dentine avec confrontation des données issus de la magnification clinique et celle du MEB.
• Le volet suivant détaillera les techniques permettant de préparer de manière simple et reproductible le scellement de la dentine et le box proximal en vue d’une préparation pour un onlay. De façon plus large, nous évoquerons longuement le profil d’émergence des restaurations collées. Aujourd’hui, de nombreux systèmes sont proposés pour effectuer ce coffrage. Il en ressort que les systèmes du type matrice sectorielle galbée – coin – anneau séparateur semblent offrir un
  protocole simple et reproductible pour reconstituer tout ou partie de la face proximale en respectant un profil d’émergence anatomique et l’efficacité́ du point de contact. Pourtant, dans certaines situations, notamment les cas d’embrasures larges, de cavités proximales étendues et très sous-gingivales, il peut être difficile d’assurer autant la qualité́ du point de contact que l’adaptation cervicale. Pour ces cas difficiles, quelques gestes simples et du matériel spécifiques peuvent apporter des réponses efficaces.
• Une mention particulière sera faite à propos de la biomécanique des dents, afin d’apporter un éclairage concret sur les indications de recouvrement cuspidien sur les dents postérieures.
• Ensuite, et point au combien critique de la longévité des restaurations adhésives, le chapitre des finitions et du polissage, en lien avec le type
  de matériau utilisé, constituera la conclusion de cette présentation ; comment et pourquoi éviter les finitions et comment optimiser simplement l’état de surface des marges.
• Enfin, les cas de réhabilitations plus complexe avec augmentation de dimension verticale et établissement d’une nouvelle occlusion statique et dynamique seront abordés.

Ainsi, bien au-delà des trucs et astuces, à juste titre toujours très prisés, l’objectif de cet exposé est de proposer un éclairage simple mais sans compromis, sur les points clés de la réalisation des restaurations directes et indirectes collées dans les secteurs antérieur et postérieur.
Car si nos interrogations se portent souvent plus naturellement vers le matériel ou les matériaux à même d’améliorer la qualité de ces restaurations, le secret de la longévité reste au final et avant tout entre nos mains, mu principalement par la force de notre détermination et par notre degré de précision opératoire. Une vérité si évidente…et si compliquée à la fois.